Une belle période, où l’on ne vous sent pas du tout sur les nerfs. Alors j’ai laissé monter ce doux seum, signe annonciateur d’un ulcère précoce, avant de décider de sauter dans la mêlée pour à mon tour vous lister tout ce qui me gave et qu’on pourrait facilement changer. Salé à 100% !

Il n’y a pas d’ordre : ça va parler de l’actualité, des influenceurs, des takes éclatax, de tout ce qui me saoule ; et désolé d’avance, je vous jure qu’en changeant 2-3 habitudes, on gagnera tous en qualité de vie. Alors, je le vois souvent avec Death Stranding 2, mais je l’ai vu 1000 fois avant. On émet une critique articulée d’un jeu qu’on a poncé, d’une œuvre qu’on analyse, et on a un festival de ravagés qui n’ont pas touché au jeu, mais qui ont une opinion ferme dessus qui viennent chialer sans aucun argument.

Et étrangement quelques semaines après on constate que si on peut toujours rester en désaccord sur une note, la position, la pertinence des retours est plus partagée qu’on ne le penserait. Alors je ne sais pas si vous avez l’impression d’être malins, mais sérieux faut apprendre à émettre un doute raisonnable et à ne pas se ruer dans la baston, pour défendre une œuvre que vous n’avez pas touchée, enfin c’est la base, vraiment c’est effarant. Vous pensez qu’on vous voit comment? Vous êtes des fanatiques matrixés c’est tout.

La résolution d’un jeu vidéo ne veut rien dire

En parlant de matrixage dans le milieu, les gens qui posent des chiffres et nous chient des 4K 60FPS toutes les deux phrases on vous considère comme les fous du bus qui recrachent les discours des vendeurs de hardware sans rien comprendre. Ouais ouais, Teraflops, tu as raison fonce!

La qualité graphique, le rendu, l’expérience, ça ne se mesure pas comme ça, et à force de bouffer du Digital Foundry, vous ne comprenez pas qu’on peut tous faire un rendu fil de fer en 8K panoramique 120 FPS mais ce n’est pas ce que les developpeurs recherchent. Faire un jeu vidéo, c’est passer son temps à faire des choix et des compromis, on laisse de plus en plus et merci le PC pour l’impact culturel, le choix aux joueurs entre fluidité et qualité de rendu, mais aucun directeur artistique ou équipe ne pitch ou ne crée un jeu avec ses critères en tête.

On fait des passes d’optimisation sur la fin, et dans certain genre comme un shooter compétitif c’est parfois un des critères clés, on ne passe pas sous les 60FPS stable et ça conditionne le rendu, mais ce n’est pas le cas de la majorité des titres. Moins de chiffres plus de mots pour parler de ce que vous voyez, apprenez à apprécier des directions artistiques et des styles variés et à expliquer votre ressenti ou souci avec un jeu, autrement que par une résolution, pitié.

Le putaclic et la rançon de la gloire

Mes petits influenceurs, quand vous choisissez de faire une vidéo avec une miniature et un titre racoleur et ultra clivant, mais que vous développez dans le contenu, ne nous demandez pas de regarder votre vidéo pour juger. C’est très stupide de votre part, et insultant pour nous. Parce qu’à ce jeu vous savez pourquoi vous faites ce titre, pour exciter le chalant, mais quand ça ne marche pas, vous nous dites de regarder parce que la vidéo est plus intelligente. Le bon vieux pile je gagne, face tu perds. Soit tu regardes parce que ça te parle, soit tu dois regarder parce que ça ne te parle pas et il ne faut pas juger sur la couverture.

Bien si, c’est la base du marketing les cocos, et vous qui passez votre temps entre deux poncifs à juger un jeu d’une conférence sur un trailer, ou deux images, vous n’allez pas chialer quand on vous sert ça. Si vous voulez qu’on regarde, faites-nous envie. Un message sur X intelligent, un titre complet et pas abusif et on verra. On ne peut pas gagner sur tous les tableaux et ce n’est pas grave!

Oh une bonne aussi : « OMG la série X ou Y de (éditeur que tu veux) était tellement bonne pourquoi ils l’ont tuée !? »

C’est les joueurs. Ça ne se vendait pas, ça fait perdre de l’argent donc fin. Et ça arrive pour des tonnes de série qui, quand on regarde les commentaires des années après, concèdent que le dernier titre en lice était vraiment bon.

Évidemment quand c’est un souci de qualité, ce qui arrive aussi, c’est la déchéance de la série et du coup des ventes, mais réfléchissez, il y a plein de bonnes séries sur la glace.

« Je n’aime pas ce remake ou ce dernier titre, je préfère tellement l’original parce que gnagnagna… » Et bien, joues-y et saoule pas. Je n’aime pas le dernier Civ, je joue toujours au précédent et à Heroes of Might & Magic III parce que c’est le meilleur, et Street Fighter Alpha III, bref pas besoin de tailler H24 !

Influenceurs, acceptez la critique

En parlant des influenceurs fragiles, quand vous avez une chaine solo et que vous prenez des retours positifs, c’est cool. Quand vous prenez des retours négatifs, il faut parfois comprendre avec le recul que ce n’est pas votre personne mais votre ligne éditoriale et votre contenu qui est la cible d’une critique. Et non, le fait que vous vous fassiez attaquer par des « cons » ne vous donne pas le pass pour traiter la planète entière de jaloux, de clowns, de rageux, parce que dans le lot, je vois beaucoup de commentaires intelligents, qui sont ignorés ou attaqués, en lâchant la meute et en bloquant alors que le tout est fait sans animosité.

Que vous viviez un truc stressant, on le comprend et on est empathique mais de systématiquement jouer les victimes à chaque sauce quand parfois le retour est dans le vrai, ça ferait du bien de vous voir faire preuve de recul et dire « ok, j’avoue je ne l’ai pas vu comme ça, vous avez raison ! » . Ça prend 2 secondes, et ça ne vous rend pas moins sympathique je vous promets. Et si l’échange ne vous intéresse que quand ça va dans le sens de votre égo, posez-vous des questions.

C’est vous qui n’avez pas compris

En parlant d’égo, et ça touche Death Stranding 2 mais c’est un classico que j’adore. On fait une critique, on dit qu’un titre ne nous parle pas (film, jeu, livre), et on a un gars pour nous dire « Tu n’as pas compris ». HAHAHA, l’attaque de petite chienne, j’adore.

En rhétorique, on passe d’une discussion de fond à une attaque personnelle. En gros, cette œuvre est tellement géniale que si les gens n’aiment pas c’est qu’ils sont trop cons pour comprendre…. VRAIMENT ? C’est la SEULE option ? Non, parce que c’est les mêmes qui pour se protéger vont te dire que tu n’as pas d’arguments. Mec, c’est toi qui viens chier sur la personne sans expliquer ou exprimer un quelconque argument, une idée, une piste pour démontrer de l’intérêt de l’œuvre, en dehors de « j’aime son auteur, génie, masterclass » et tu oses parler d’arguments !

Alors on arrête les fins de non-recevoir et on met quelques arguments, une piste, un point, sur lesquels on peut être en parfait désaccord. On n’a pas besoin d’avoir des sensibilités et des goûts identiques, mais exprimer pourquoi on vibre sur un jeu, ça aide à se comprendre et à se respecter. On peut en rire, se vanner, mais faut faire l’effort de ne pas envoyer chier le monde entier quand on aime une œuvre qui divise, c’est très bien, et c’est formidable que ça existe. Ça prouve que notre jeu vidéo est riche, varié, et qu’il offre des expériences matures.

Shit hits the fan(boy)

Bon, allez, je pense que j’ai fâché assez de monde? Ah non attendez, on va parler de Microsoft!

Alors je l’ai dit, je le redis, il n’y a rien de plus triste que des adultes fanatiques d’une putain de marque ou d’une corporation. Il faut vraiment avoir un souci d’appartenance. Que vous aimiez un auteur, un éditeur pour sa ligne éditoriale et son style, un studio, bref des créateurs, je comprends. Mais aimer une corporation, que ce soit Apple, Youtube, Meta, Sony ou Nescafé, ce n’est vraiment pas sain. Je sais qu’elles font tout pour avoir une bonne image, mais ce ne sont pas des personnes (du moins ce sont des personnes morales stricto sensu), et elles n’ont aucune émotion en retour vis-à-vis de vous. C’est comme aimer un mur, ça n’a pas de sens, et quand je vous vois vous allumer, des mecs créer des comptes, passer leur vie à attaquer et à les défendre sur les réseaux, je perds foi en l’Homme.

Vraiment, toutes ont un sacré passif avec des tonnes de licenciement, de traitement de la force de travail comme un asset, parce que c’est comme ça que le monde capitalistique fonctionne. On peut expliquer, comprendre, comme s’insurger et faire des grosses colères (bon j’avoue trop souvent ciblé lol), mais on le redit « don’t hate the player, hate the game ». Le souci, ce n’est pas les entreprises, c’est le système les camarades.

Bon, je me rends compte que j’en ai encore sous le coude, alors je vais finir un autre café, me préparer un déjeuner et foncer au sport (leg day). Ça va mieux niveau tension, et je sais bien que je parle dans le vent, mais si une personne retient un petit truc qui pourrait affecter sa façon de faire pour juste échanger un peu plus sainement, ou prendre un recul critique, je serai un homme heureux. Donc écoutez un vieux, la vie est trop courte pour ses conneries, profitez !

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