Une tasse s’est cachée proche d’un collector de Dragon Age parce que je suis effectivement un joueur qui était là il y a bien longtemps et difficile de ne pas donner mon avis sur Dragon Age : the Veilguard. Enfin… difficile de parler du jeu tellement il est devenu symbolique, alors on en parle ?
Un Dragon Age différent
Et pour prendre le truc dans le bon sens, je vais commencer par le truc le plus surprenant on va dire… C’est à la fois du Dragon Age, et pas du tout dans le sens habituel… En fait on a un changement facilement plus radical que le passage de Mass Effect au second opus. En fait on passe d’un CRPG, genre que j’ADORE (et le premier Dragon Age sur PC c’était du CRPG pure souche) , mais aujourd’hui rien à voir avec du Baldur’s Gate 3 ou du Tyranny, ou Divinity, ou encore la série Pathfinder, ou Pillars of Eternity (je cite, si vous avez aimé BG3 foncez !!!) . En fait c’est devenu un action/aventure saupoudré de mécaniques de RPG. On a un jeu en zone, qui propose un rythme bien plus soutenu et une variété presque débile de biome. En moins de 10 heures je me suis tapé une zone entre les mondes, une nécropole, plusieurs villes superbes, des déserts, forêts, montagnes de roches ou enneigées… C’est con mais j’adore le dépaysement dans un jeu d’aventure, et ça fonctionne super bien sur moi. Autre gros changement qui vient avec, toute la gestion de stats, sorts, etc… Et beaucoup plus légère (pas sans impact, mais moins lourde) .
Une DA mitigée mais une écriture efficace
Toujours dans le visuel, l’approche est stylisée, à savoir les persos font très Pixar, avec des expressions plus marquées, mais les décors, les animations, restent dans le canon d’un style plus réaliste que cartoon ou exagéré, c’est spécial, ça fonctionne mais je suis pas conquis. Le combat c’est vraiment du Mass Effect, on se bat en temps réel et la pause permet de donner des ordres au groupe, on peut faire des combos de sort, vider la jauge de stun d’un monstre pour infliger des dégâts massifs, on a des sensibilités élémentaires. Classique et efficace. Et le plus important, avant de parler ressenti et design, c’est la narration, et on est dans un truc assez spécial. Au final, l’excuse narrative que constitue Solas permet juste de relâcher des dieux anciens sur le monde, et de nous forcer à gérer la traque en montant une équipe de badass. C’est classique mais ce format 12 salopards / Mass Effect 2 \ Avengers marche toujours quand c’est bien ficelé. Le scénario se renouvelle et se ponctue de moments avec des grosses décisions qui ne sont pas sans conséquences sur le monde, littéralement des trucs genre : tu sauves la partie A du monde ou B, et tes amis sont divisés. C’est bien amené, y’a assez de pathos, et le voice acting est au top.
Le plus intéressant comme dans les autres Bioware c’est le cast, et je recommande de faire beaucoup de quêtes annexes, vous allez en apprendre plein sur les persos, leurs motivations, et plus on le fait, plus on apprécie le tout. Alors je vais vous épargner le truc qui me rend fou : « C’est pas un jeu parfait, mais… » Y’a aucun putain de jeu parfait. Tous ont des défauts, de Uncharted 2 à GoW ou FFVII, mais en plaisir et impact pour moi ils sont parfaits, ils livrent ce que j’attends. Ici, on est pas sur le meilleur Bioware de tous les temps, mais on est loin de leur pire, et on est sur un jeu VRAIMENT SOLIDE.
Éléphant dans la pièce, j’ai pas eu une seule conversation sur le genre ou la sexualité, mais plein sur mon appartenance à une organisation, mes motivations, ma classe etc… J’ai pas fouillé ou provoqué, je fais comme d’hab je joue mon perso. Maintenant, le truc qui me fait un peu chier dans l’écriture, c’est l’absence TOTALE de possibilité d’être un con ou mauvais. Je finis toujours par jouer des bons gars, mais face à des cons (et y’en a plein !) , je ventile, et je peux avoir la caresse un peu ferme on va dire… Bin là non, jamais. On est OBLIGÉ de jouer le bon gars, donc encore une fois, c’est mon style, mais ça me fait drôle ce manque de nuance. Et je sais que ça en fera chier un paquet, donc c’est dit.
Une boucle de gameplay addictive
Et maintenant le final : ce jeu me donne constamment envie d’y revenir, et on voit vraiment la maitrise scientifique du truc. On sent que les coffres, les ennemis, les boss, les loots, les compagnons, tout est testé et posé non pas pour des envies de cohérences (la moitié des trucs font aucun sens, c’est juste pour vous récompenser de fouiller, de parler, de vous aventurer) . Bref, plus vous jouez le jeu, plus le jeu vous en donne et plus vous avez le goût d’y revenir. Est-ce que ça va me tenir 60 heures ou plus ? Je ne sais pas si ce sera toujours aussi intense, et que je ne me lasserai pas des mécaniques et du rythme, mais pour le moment j’ai l’impression de retrouver une sorte de Kingdom of Amalur en vraiment réussi, et c’est le type de jeu dont j’avais envie.
Le plaisir qu’on prend devrait toujours être le facteur principal et il n’est pas la somme arithmétique de différents facteurs d’analyse. C’est vraiment un excellent jeu pour les amateurs d’action-aventure, c’est ultra bien réalisé, super propre, avec ce qu’il faut d’amour dessus. Du coup je le recommande chaudement. Si vous cherchez un Baldur’s Gate 3 bis, je vous ai filé d’autres titres plus proche de ça. Si vous avez aimé Mass Effect 2 mais que vous avez eu du mal avec les Dragon Age, je pense que ce Dragon Age : the Veilguard va vous réconcilier 😉 On sait ce que je fais cette semaine, et vous ?
On ne finira pas sans embrasser ce génie qui a été Quincy Jones, toute la semaine on va se faire plaisir avec les titres qu’il a produit. Prenez soin de vous et bon jeu les gamers ❤️
Une tasse s’est caché proche d’une collector de Dragon Age parce que je suis effectivement un joueur qui était là il y’a bien longtemps et difficile de ne pas parler du dernier BioWare enfin… Difficile de parler du jeu tellement il est devenu symbolique alors on en parle? Thread pic.twitter.com/owJziYwMdX
— Aymar Azaïzia (@AymarMtl) November 4, 2024
Fondateur de zeGeeks, rédac’ chef, responsable éditorial, graphiste, monteur vidéo, webmaster… en un mot le « métronome » du média. Reconnu pour accomplir diverses tâches avec sa bite et son couteau (suisse) . La légende dit qu’il serait le fils caché d’Hideo Kojima et d’Akira Toryama.