Aujourd’hui, je vais vous parler d’un jeu qui est assez spécial pour moi. Non parce que c’est mon jeu préféré. Mais parce que c’est la version la plus aboutie d’un de mes jeux préférés. Asseyez-vous confortablement et laissez-moi vous raconter mon test de Control.
Adepte de jeux qui relèvent du surnaturel et du mystique, je ne pouvais pas passer à côté du jeu Control, sorti le 27 août 2019. La raison principale ? Ce petit bijou a été développé par le studio Remedy. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce studio, c’est l’un des studios qui m’a le plus époustouflé avec peu de sorties de jeux depuis mon enfance. Allant des deux premiers Max Payne à la saga Alan Wake (des œuvres de qualité, je n’ai pas peur de le dire).
Que le « Hiss » soit avec vous
Pour vous remettre dans le contexte, Control est un jeu d’action et de tir à la 3e personne. Le personnage principale, une jeune femme nommé Jesse Faden, se lance à la recherche de son frère Dylan, porté disparu depuis leur enfance au cours d’un mystérieux événement. Sa recherche la mène à un mystérieux immeuble appelé l’Ancienne Maison, le siège du BFC (Bureau Fédéral de Contrôle). Tout s’enchaîne rapidement lorsque Jesse se retrouve dans le bureau du président du BFC avec ce dernier gisant au sol mort à côté de son arme de service. En attrapant cette arme, elle se retrouve dotée de pouvoirs surnaturels (comme la télékinésie) et devient automatiquement la nouvelle directrice de ce bureau avec les responsabilités que ce poste implique : elle doit purifier ce bâtiment gangrené par une entité mystique qui corrompt tous les employés de cet immeuble. De plus, elle doit déchiffrer les mystères du Bureau Fédéral de Contrôle. Le tout en retrouvant son frère. Une mission assez simple finalement, non ?

Une des premières choses qui m’a marqué avec Control, c’est la similarité assez flagrante que peut avoir ce jeu avec Quantum Break, un de mes jeux préférés du studio Remedy. Sorti en 2016, ce jeu relate la croisade de Jack Joyce qui, après une expérience scientifique menée par Paul Serene et son frère Will tournant à la catastrophe temporelle, se retrouve capable d’altérer le temps et l’espace. Il doit donc trouver un moyen de réparer les failles causées par cette expérience et empêcher Serene de causer la fin des temps par la même occasion. En terme de narration, les deux jeux suivent le même schéma avec un personnage qui se retrouve au centre d’un complot doté de pouvoirs impliquant de grandes responsabilités (oui, comme Spiderman).
Mais qui dit similarité dit aussi de nombreuses différences entre ces deux jeux, notamment au niveau du gameplay. En effet, Quantum Break, à sa sortie sur Xbox One et sur PC, a obtenu des critiques assez divisées à cause de ses nombreux bugs graphiques. On pouvait notamment rencontrer des ennemis ou des objets qui disparaissaient sans aucune raison, ce qui pouvait compromettre la progression d’une mission. Un autre aspect du jeu critiqué était la jouabilité avec un manque de précision dans les actions du personnage, notamment lors des séquences de plateforme, de tir ou de couverture automatique. Un sacré défaut qui rendait certaines séquences très maladroites et pouvait susciter de la frustration. Attention, cela n’enlève en rien l’amour que j’ai pour ce jeu dont la version remasterisée a su corriger ces failles et lui rendre justice. Mais force est de constater que Control a su, dès sa sortie, gommer les défauts que pouvaient présenter Quantum Break sur presque tous les aspects.
Control Wake
Si on devait faire un parallèle entre ces deux jeux, on pourrait presque penser qu’ils sont liés. Et pourtant, Control a bien plus de liens de parenté direct avec…la saga Alan Wake. Pensé comme un thriller psychologique et d’horreur, cette œuvre raconte l’histoire d’Alan Wake, écrivain en panne d’inspiration, qui décide de partir en vacances avec sa femme dans la petite ville de Bright Falls. Lorsque sa femme disparaît mystérieusement, Alan se retrouve en plein cauchemar éveillé, où ses propres écrits semblent prendre vie. Il doit affronter des forces obscures et percer les mystères de la ville pour sauver sa femme et comprendre ce qui lui arrive.

Control et Alan Wake sont directement liés car ils se déroulent dans le même univers fictif, appelé le “Remedy Connected Universe ” (vous le sentez le jeu Control Wake : Infinity War ?). Ce lien est confirmé par des références croisées dans les deux jeux : dans Control, on trouve des documents, des enregistrements et des objets qui mentionnent les événements étranges survenus à Bright Falls, la ville d’Alan Wake. Par exemple, le Bureau Fédéral de Contrôle a étudié et tenté de contenir la Présence Sombre, l’entité maléfique centrale d’Alan Wake, comme en témoignent les archives du jeu.
Plus encore, Le DLC « AWE » de Control renforce ce lien en plongeant Jesse Faden dans une enquête sur un projet secret du BFC lié à Alan Wake. Ce projet révèle que le BFC a joué un rôle dans les événements de Bright Falls, et que les deux histoires sont interconnectées. Enfin, Alan Wake 2, sorti il y a 2 ans, va encore plus loin en intégrant des personnages et des éléments du BFC, confirmant que les deux jeux partagent un folklore commun et que leurs intrigues s’influencent mutuellement.
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Un jeu digne des séries SF cultes
S’il y a bien une chose qui me fascine dans ce jeu, ce sont les références cinématographiques que l’on peut remarquer en terme de narration mais aussi d’ambiance et de game design. Étant un fan de science-fiction, les développeurs de Control se sont donnés un malin plaisir à se servir de grandes séries cultes qui ont bercé mon enfance comme point d’ancrage.
On peut penser notamment à Fringe et X-Files qui sont les plus évidentes. L’univers du BFC, avec ses dossiers classifiés, ses expériences secrètes et son mélange de bureaucratie froide et de phénomènes paranormaux, est un hommage clair à ces deux séries cultes. Fringe en particulier partage cette idée d’une agence gouvernementale secrète, le « FBI Division Fringe », qui enquête sur des événements inexplicables, souvent liés à des réalités alternatives ou à des technologies expérimentales. L’Ancienne Maison, avec ses couloirs labyrinthiques et ses objets mystérieux, rappelle le laboratoire de Walter Bishop ou les entrepôts du Pattern Integrity, où chaque objet cache une histoire troublante. Et comme dans X-Files, Control joue sur cette dualité entre scepticisme et croyance : Jesse Faden, comme l’agent Dana Scully, est plongée dans un monde où la raison est constamment mise à l’épreuve, tandis que l’ambiance générale évoque cette quête de vérité face à l’inconnu, chère à l’agent Fox Mulder.
Si on s’intéresse un peu plus à la partie visuelle du jeu, on peut également sentir les références à d’autres séries comme Stranger Things ou encore Twin Peaks : L’ambiance de Control, avec ses couleurs froides, ses néons et ses effets de lumière, évoque l’esthétique des années 80 que l’on retrouve dans Stranger Things ou l’aspect onirique de Twin Peaks. La bande-son, ses bourdonnements et ses mélodies énigmatiques, renforce cette impression de mystère et d’étrangeté.
Conclusion de ce test de Control
Pour les nostalgiques de séries de science-fiction complexes avec une ambiance psychédélique et sombre, Control saura vous servir de Madeleine de Proust. Le jeu peut durer jusqu’à 29h pour les plus perfectionnistes d’entre nous qui souhaitent explorer et déchiffrer tous ses mystères. En attendant le second opus (qui sortira en 2027), Lancez-vous dans l’univers de Control, disponible sur Playstation, Xbox et PC, et n’hésitez pas à faire un détour dans la ville de Bright Falls pour en apprendre plus sur le Remedy Connected Universe.

Joueur du dimanche qui zigzague entre tous les genres allant de FIFA à…PES (des goûts de qualité, que dire de plus ?). Grand fan de musique depuis le ventre de ma mère (D’ailleurs, je n’écoute plus de musique depuis ma naissance). Plus sérieusement, ce qui me passionne c’est de partager mon ressenti à travers des articles. À la plume, à la deux, à la trois !










