En ce lundi ma foi bien frais ici, j’ai été touché par une inspiration divine (j’ai eu des échanges de ouf sur les RS) , et je vais vous raconter comment le marketing a engendré des monstres dans le JV avant de vous finir avec deux jeux indés tout doux pour relaxer un peu 😉

SEGA lance la guerre des consoles

Alors on va essayer de faire dans l’ordre, mais pour que ce soit clair, les jeux vidéo étaient au début considérés comme des jouets, et étaient donc distribués via les canaux de distribution des toys. Jusqu’à ce que Nintendo pousse aux US en premier pour créer un nouveau segment. Puis le gros morceau c’est la génération 16 bits avec le match SEGA et Nintendo, surtout aux US, et si on se souvient pour les vieux de « Sega c’est plus fort que toi » , on oublie pas la violence de la campagne US « Sega can what Nintendon’t » , et supporté par le licensing (sport, pop etc…) .

Sega a réussi à ringardiser l’image de Nintendo relayée aux joueurs quand la console des ados, et des vrais, c’était la Megadrive. De cette époque les publireporters… pardon les journalistes JV, se faisaient l’écho avec el famoso GUERRE DES CONSOLES, qui si elle était vécue comme tel par l’ensemble du monde vidéoludique, elle faisait partie d’une stratégie marketing visant à travailler l’image de la compagnie. C’est classique vous l’avez entendu, mais on s’invente un narratif auquel on colle un certain nombre d’attributs pour séduire le chalant. Ainsi Sega a modernisé le propos et on a eu droit à des années de publicité CRINGE AS FUCK, dans lesquels les ados sont des psychos sous acide avide de babes et de violence. Oh mon dieu les premiers E3, l’ECTS… Les pubs dans les mags pour la Neo Geo ou certains jeux… On y allait solide.

Les constructeurs changent de ton, pas les joueurs

On a ensuite la période de la maturité, la console devenait un centre de loisir, les pubs devenaient cryptiques, NGC, PS2… Et on nous vendait un univers de divertissement tout en retravaillant les discours et le positionnement. Mais pourquoi je raconte tout ça ? Parce qu’en 2024 y’a encore des gars qui pensent que des multinationales sont leurs amis, qui comblent leur besoin d’appartenance (ouais je viens de placer Maslow oklm) , en s’identifiant à des marques. Et c’est malheureusement les ravages de ces politiques. On est proche (volontairement) du milieu sportif et des fans d’un club. On est pas fan de sport, mais d’un club avant tout, et ça donne des situations parfois étranges…

La première c’est la sursimplification. S’il est intéressant en théorie de simplifier un problème pour théoriser, dans les faits on réduit la pensée, et on n’est plus dans le réel. Pour faire simple dans le JV tout est binaire. Pro PS ou Pro XboxNintendo ou SegaPC ou consoleDémat ou physique… Comme si on n’était pas simplement joueur pour la majorité et qu’on ne pouvait pas se situer sur des échelles qui sont plus complexes que ça ? Je jouais aussi sur PC à l’époque ou j’avais ma SNES, et ma Megadrive, on peut aimer les jeux sans avoir besoin de se foutre dans un extrême pour en parler, c’est juste normal en fait. Et la vérité c’est que le JV c’est pas 2 constructeurs. Déjà sur console ils sont 3, y’a le PC et avant tout le mobile. Et si nos amis influenceurs ont tendance à oublier ces réalités, comme ils oublient que Fortnite et Roblox, dont ils parlent moins que Raid : Shadow Legend, trustent les premières places en terme de temps de jeu et de revenus. C’est dommage, parce que ça ouvre d’autres perspectives quand on veut analyser le marché, et sortir de ce prisme de 1 VS 1 et de pourquoi les éditeurs vont vers ces segments.

Les biais cognitifs, c’est plus fort que toi

Ensuite le gros truc qui me tue, c’est que comme on personnifie les marques, on enchaîne logiquement en leur prêtant des vertus. Ainsi Nintendo, ils sont tout choupi, et jamais ils ont viré quelqu’un de toute leur vie de gentil. Les amis, je les adore, mais ils créditent jamais les gens, on ne sait jamais qui travaille pour eux, la moitié de leurs jeux c’est pas eux qui les ont fait, et le nombre de projets annulés ou tués en douce, avec des conséquences sur les partenaires qui se sont soldés dans l’ombre… Y’a du doss qui traine. Idem sur mon préféré, les vertus des studios. Quand tu fais remarquer que Microsoft va cartonner avec CoD ou Halo, ou ce que tu veux, et on te répond « ouais mais c’est pas eux qui l’ont créé !!! » . LOOOOOL ça change quoi ? Non mais vous réalisez, on parle d’une multinationale qui détient une marque, qui fait de l’argent dessus, mais non. Parce que bon y’a les gentils et les autres… Bin ouais parce que Tesla c’est Elon qui a tout créé, et Nike a entraîné Jordan qui savait pas jouer, et Square Enix qui sort un bon Tomb Raider ou Deus Ex a pas de mérite du coup ? Ou Sony avec Sucker Punch ? Ou Psygnosis ? Y’a pas de date de prescription ou de code de chevalerie virtuel qui existe dans vos têtes, quand il est temps de changer le narratif parce que les faits ne vous conviennent pas.

Factuellement c’est évident qu’en achetant l’éditeur indépendant *1 tu risques d’asseoir ta position en leader chez les concurrents. Et le coup de “mais c’est pas gentil, ils utilisent leurs sous, sinon ils sont rien…” Encore une fois, on parle de quoi ? Tu veux comparer la gentillesse, tu trouves ça pas juste ? Parce que je trouvais ça moyen juste aussi la com aggro et les attaques sur SEGA, les mythos sur l’emotion engine… d’autant que la PS2 c’est une masterclass à laquelle je joue encore régulièrement, avec un catalogue de faya, qui pouvait la jouer autrement mais in fine je m’en bats la race, je vais ni pleurer sur l’histoire ni la réécrire. Je suis heureux d’avoir vécu et joué à tous ces jeux. Et si aujourd’hui, on pouvait prendre deux minutes pour faire une pause, et essayer de calmer le jeu sur les pro machins et anti bidule, pour accepter qu’on est sur un spectre gamer, qu’on partage une passion commune, qu’on s’en fout que vous aimiez ou pas une marque, un genre, un éditeur. On ferait comme si on était au ciné, et qu’on va voir un film pour ce qu’il offre et pas parce que c’est X ou Y qui le produit. Juste le plaisir du jeu, et si on échange et qu’on argumente, on essaie de rester sur du factuel, et pas vos émotions sur lesquelles on n’a aucune emprise ou contrôle.

Deux friandises pour la fin

Bon… Alors pour finir sur une note toute douce de jeux dispos partout mais qui se déroule au Canada (et au Québec) , j’ai fini deux jeux cette fin de semaine on commence avec Kona. Un jeu d’enquête à la première personne qui sent bon le Lovecraft, ça dure un bon 6-7 heures, c’est pas la folie technique mais l’ambiance est atypique et j’ai vraiment aimé ça. 🙂

Venba, un jeu narratif d’une heure qui tourne autour de la cuisine mais qui parle des racines, de l’expatriation, c’est juste, c’est beau c’est émouvant c’est à faire impérativement, gros coup de cœur

Allez camarade quelque soit ton pavillon, si tu es gamer on est de la même famille, bonne semaine, bon jeu et la bise les amis !

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