Imagine : tu reviens de vacances, et pendant que ton ordi à distance se met à jour, tu as du temps libre… C’est un signe ! Pour célébrer ton retour, on se fait un thread sur Black Myth: Wukong et toutes les dingueries autour de ce jeu, de la part d’un gars qui l’a acheté et y joue. GO !!!

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Mon avis sur Black Myth : Wukong

Ah, et c’est bien le retour du Phoenix, qui arrive au bon moment pour casser des bouches ! Alors avant que les polémiques et le bordel ne commencent, parlons de ce qui compte vraiment : le jeu ! Je viens de finir le chapitre 2, et j’ai enfin dompté Tigrou après une quinzaine d’heures.

Première cause de friction : la typologie du jeu. Ça débat pour savoir si c’est un Souls-like ou non, mais sincèrement, on s’en fout. C’est un jeu d’action semi-linéaire à la God of War, avec à peu près la même difficulté que ce dernier en mode difficile. Il reprend quelques éléments des Souls-like, notamment les camps où les ennemis réapparaissent, et c’est presque tout. Le reste, c’est du jeu d’action, et plus précisément du boss rush. Pas besoin d’éviter les ennemis de base, on peut rouler dessus. Le cœur du jeu, c’est de trouver les boss, les éclater, et passer au suivant.

Black Myth Wukong Combat

L’Art prend le pas sur la technique

Pour rappel, le jeu avait fait forte impression lors de son reveal, et les influenceurs hurlaient en chœur qu’Unreal Engine 5 (le seul moteur qu’ils semblent connaître) était LA solution pour les jeux next-gen. Sur PS5, je dirais que ce n’est pas encore ça. On a un jeu avec une direction artistique atypique, surtout pour les personnages, et parfois une mise en scène superbe. Certains environnements sont incroyables, et l’animation, quasi entièrement en mocap (NDLR : capture de mouvement) , est splendide. C’est plutôt sur le plan technique que ça pêche un peu, avec des problèmes de framerate et de textures par moments, mais rien de rédhibitoire ou qui ne puisse être amélioré (un framerate verrouillé au lieu de variable aiderait déjà pas mal) . Globalement, ce n’est pas la claque technique attendue, mais ça reste plus qu’acceptable, et ce n’est pas l’essentiel ici. Le gameplay est vraiment agréable, les boss sont variés et suffisamment bien travaillés pour que l’on puisse les retenter des dizaines de fois sans jamais avoir l’impression que le jeu est injuste ou que ce n’est pas de notre faute. Cela rend l’expérience plaisante et non frustrante, d’autant plus que la mort n’a aucune pénalité.

Côté narratif, on est dans Journey to the West, la légende du Roi Singe, en gros le mythe chinois le plus connu, qui a été adapté une multitude de fois (Dragon Ball, Enslaved, Journey to the West sur PS One, etc.). Si vous ne connaissez pas, le jeu fait peu d’efforts pour vous aider, hormis de superbes illustrations et descriptions dans les menus, mais cela peut rester obscur. Quand on est familier avec l’histoire, on s’amuse avec toutes les références. Le jeu est parfois un peu poussif, avec des murs invisibles un peu partout, des éléments pas super aboutis, mais honnêtement, manette en main, on prend vraiment du plaisir. Il ne faut pas avoir peur de mourir et d’apprendre les patterns des boss par cœur pour les gérer, mais si on aime ce genre de défi, c’est une excellente surprise venant d’un jeune studio qui montre un vrai talent.

Black Myth Wukong Combat 2

Polémiques et bad buzz autour de Black Myth : Wukong

J’ai juste envie d’y retourner, mais j’ai encore quelques centaines de mails en chargement… Alors parlons un peu des polémiques autour du jeu et faisons un rappel important. Quand on balance des informations et qu’on affirme des choses sur une personne (physique ou morale), on a une responsabilité. C’est un mot absent du vocabulaire et de l’éthique d’une tétrachiée d’influenceurs, toujours à la recherche de la dernière polémique pour faire grimper les vues. Je comprends que dans ce contexte, beaucoup ont pris l’habitude de confondre une opinion ou un avis avec une vérité. Mais dans la vie, en rhétorique, et devant un tribunal, ça ne fonctionne pas comme ça. La charge de la preuve incombe à celui qui accuse. Si tu prétends qu’une secte d’illuminatis dirige le monde depuis Davos et impose la diversité dans les jeux, ce n’est pas parce que ton discours est crédible auprès de quelques conspirationnistes que c’est vrai, ou que tu ne risques pas de te faire accuser de diffamation (heureusement que je ne gère pas les relations publiques, LOL).

Comme je suis cohérent, ça marche dans les deux sens. Quand tu accuses un studio de maltraitance sans autre preuve que « je l’ai lu sur Reddit », c’est super dangereux. Ce que je pense de tout ce bazar (et c’est personnel) , c’est que les développeurs ne sont pas à blâmer. Une agence de communication avec laquelle ils travaillent a merdé en beauté avec leur note relative au féminisme à destination des influenceurs. C’est absolument outrancier, plus que déplacé, c’est honteux. Cela montre le niveau de bêtise de cette équipe de communication. Et croyez-moi, j’en ai vu des aberrations dans le domaine du marketing, assez pour savoir que les développeurs n’y sont pour rien. Inutile de tout mélanger, il faut viser les bonnes cibles.

Ensuite, on entend dire « WOW, les éditeurs du monde entier vont maintenant vouloir aller en Chine… » LOL. Ça fait 10 ans que tout le monde essaie ! Mais c’est un marché à part, avec son propre internet, ses protocoles, ses mœurs, sa censure, et ses règles différentes. Peu de gens y arrivent vraiment. Pire encore, cela fait 15 ans que nous nous inspirons des modèles chinois, notamment pour les gatchas, les microtransactions et les jeux en tant que service (GaaS). C’est parti du mobile, marché encore une fois dominé par les Chinois. Pour une première grosse incursion, Black Myth: Wukong a fait du bruit, il fait réagir, et il fait peur.

Mais ce n’est pas nouveau, et ce n’est pas quelque chose que personne ne voyait venir, en tout cas pas les gens qu’on critique depuis des années pour leur manque de clairvoyance. C’était un bel échauffement. Prochainement, je ferai un thread sur le financement des jeux vidéo pour remettre à leur place ceux qui pensent qu’un micro-studio de consulting et deux mecs à Davos qui mangent des fœtus dirigent le contenu de tous les jeux du monde… En attendant, concentrons-nous non pas sur des guerres idéologiques inutiles et souvent sans arguments, mais sur les jeux qu’on aime et qui nous font kiffer. On entre dans la grosse période des sorties, alors jouez bien, aimez-vous, et prenez soin les uns des autres. Je vous aime presque tous…